jeudi 17 juin 2010

Le jour du Lesbros: "Opé-day" !

Il en a, comme beaucoup rêvé. Votre serviteur l'a fait ! Après bien des invités prestigieux sur cet essuie-fesse virtuel, voici à nouveau le tour d'un Voloboy patenté d'être croqué dans ces colonnes. Voloboy ? D'après "Le Petit Lansb-mag illustré" millésime 2010, il s'agit simplement d'un être qui est à Volodia Shashahani ce que les "Cocogirls" étaient à Stéphane Collaro ou les Claudettes à notre chanteur blondinet prix Nobel d'électricité dans les années 70.

"Opé-day": le jour du Lesbros ! Derrière ce slogan aussi astucieux qu'homophobe se cache avant tout une faute de frappe que, comme de coutume, j'ai préféré ne pas corriger... "Opé" au lieu de "Olé" donc, pourquoi pas ? Ca élargit le champ du possible, comme dirait Rocco Siffredi. En ajoutant un nom commun, laid et sale à ce trigramme, on obtient un autre nom commun autrement plus flatteur: "opéra". Superbe ! Et l'en ajoutant au résultat précédemment obtenu le nom, propre cette fois, d'une ville du Gers chère à Dieudonné, on obtient un nom commun multifacettes: "opération". Divertissant ! Et en réfléchissant un peu plus encore, on pourrait s'amuser ainsi à loisir avec des jeux de mots plus récréatifs les uns que les autres...

Malheureusement, nous ne sommes là que pour nous amuser... pas pour trop réfléchir. Intéressons-nous donc à un être aussi chétif qu'attachant, aussi beau que brun, aussi classe que discret: Olivier "Ole" Lesbros. 

Derrière ce prénom d'un classicisme mortel pour la génération de la seconde moitié des seventies se cache un personnage tout ce qu'il y a de moins habituel dans sa pratique de la montagne et surtout, dans l'évolution qu'a suivie sa carrière de "torcheur de pente". Car c'est exactement le terme qui pourrait caractériser "le Lesbros" des cinq premières années du siècle. Un infatigable cocheur de couloirs et autres faces en 5.x, dans la droite lignée du quatuor qu'il idolâtrait secrètement, isolé dans l'intimité de ses cabinets: le BLMS of course (ceux qui ont répondu "Nimp Crew" me copieront 100 fois l'intégralité de la rubrique "Regarder" de Lio Tassan de ces 10 dernières années).

Le cheveu brun et impeccablement coiffé, la tenue toujours nette et smart, le Lesbros est propre sur lui et ne s'accomode jamais d'un vulgaire "kosovar" (terme générique désignant un survêtement mal taillé et sur-usé façon Lansbo-Jouy) comme certains de ses anciens acolytes de la pente au look Yougo-Roumain. 

Chez Ole, on ne succombe pas aux modes éphémères du corps bronzé et sculpté, tiraillant les mailles d'un marcel blanc XXL désespérément trop ajusté... Point non plus de bombasses au cerveau contenant l'intégrale de la bibliothèque de Franck Ribéry, et au physique plus que généreusement armé en attributs propices à enflammer la gent masculine. Du classique, du traditionnel, du bien éduqué. Pas de faute de goût. L'éducation sans bavure, le charisme réel mais discret. En un mot, une certaine forme de classe.

Le bras se porte long et mince, pas plus épais que le "Nouveau Bescherelle" selon Manu le Folgoc... Le mollet est solide et haut, pas plus gros qu'une gousse d'ail transgénique, pour privilégier l'efficacité en ski alpinisme. Enfin, le cul est petit et ferme, comme les aime Magloire...

Pendant une demi-décennie, "the skier formerly known as Ole"* va écumer en couple la plupart des lignes les plus sérieuses de l'Alpe, devançant probablement les pionniers Valençant (mari et femme également) par le nombre et la difficulté des réalisations communes dans cette activité très spéciale qu'est le ski de pente raide. Les grandes gueules, la primeur, la virilité barbue, et la reconnaissance médiatique en moins. O tempora o mores !...

* hommage à Prince, pour les amateurs...

L'année 2010 sera pourtant celle de nombreux et tristes chambardements dans la vie de notre Olivier. Passons sur sa vie privée passée qui ne regarde que notre homme, pour citer les disparitions coup sur coup de deux de ses plus proches complices et excellents skieurs de pente cet hiver: Olivier Cordeuil et Nico Wirsching. Un choc pour la communauté du ski de montagne cuvettard, un séisme de grande amplitude pour notre autrefois-insouciant ami.

Préférant anticiper que subir, il délaisse les grands toboggans glacés qui ont fait sa renommée locale pour se lancer un nouveau défi purement sportif cette fois: les compétitions de ski-alpinisme. Les années ayant rendu possible le contact avec son idole d'antant, c'est en compagnie d'un autre grand des espaces blancs qu'il s'alignera aux tarlouzeries-collant-pipettesques de l'hiver. Pardon, je voulais parler des épreuves de ski-alpinisme. L'illustre Matt "La Bête" Bordin et Olivier en tutu sur des lattes de 55mm de large et pesant 300 grammes, qui l'eut cru ? Comme on dit "Lesbros m'en tambent", avec nos excuses pour cette contrepétrie discount...

Ils ont troqué leur arrogance, fierté, et palmarès sévèrement burné pour des combinaisons moulantes et un mépris total du ridicule. Qui a dit que les grands hommes ne mûrissaient jamais ?

Leur devise ? Elle est originale et complémentaire, à l'image du solide duo formé par ces deux ex-croiteurs:

Pour Opé, c'est un clin d'oeil à "Garçon George" et à sa nouvelle activité de prédilection: "Plus de peur que de mâle".
Pour Matt, on penche pour un sobre et très adapté "Plus de mâle que de peur". Une description plus vraie que nature qui lui colle à la peau mieux encore que son préservatif intégral orange et noir !

Lassé des railleries à répétition de notre équipe journalistique sur la circonférence Kate-Mossienne de ses bras (dont l'efficacité en escalade est pourtant très respectable), il fonde avec Lionel Tassan, multiple vainqueur du Lansbotouf, David Zikp, cible récurrente de nos chroniqueurs, et Manu-Le-Golfoc, grammairien amateur, un journal satyrique concurrent de Lansb-mag: "Tass-âneries".

Attaquant le L sur ses multiples conquêtes supposées dans le monde de la nuit grenobloise, il sera rapidement débouté pour accusations sans preuves, voire sans fondements... Lansb-mag en revanche, en outil de presse renommé ayant pignon sur rue, ne se livrera pas à pareille offensive sur la vie privée d'un homme, fût-elle futile ! (NDLR: J'aime bien ça, pas vous ?)

En revanche, nous lâchons en exclu pour vous chers et avides lecteurs nos gros soupçons sur UN seul "target" de notre ami: une certaine Maud C... Eh oui, le Grand Manitou ne peut pas être de toutes les manifestations sociales de la région, mais ses réseaux-ragots sont tentaculaires... Le premier qui trouve d'où sort cette rumeur, qui déterre la taupe quoi, gagne un Fulap de la couleur de son choix...

Parallèlement à ce que l'on pressent être un renouveau sentimental, que chacun lui souhaite aussi débordant en sensations que maladroitement dissimulé, Opé décide de pousser plus loin le concept des "activités à/pour pédales". Vélo à outrance depuis sa Chartreuse d'adoption, et, pour s'occuper les journées pluvieuses de l'intersaison... poterie ! Une connerie de plus pensez-vous ? Anti, et je le prouve... les flyers de ce Lesbros-new-age se trouvent jusque dans les gîtes les plus reculés du pays du Verdon:


Quoi qu'il en soit, en remerciement pour ses innombrables contributions de qualité à volo.com, en guise de bon courage pour ses nouvelles aventures plus terre à terre (poterie, tout çaaa...), souhaitons à notre  ami bon vent grâce au triple L: Long Live Lesbros !